Pour ceux qui cherchent des solutions de protection individuelle

Le centre de formation DPG Training partage dès à présent les informations, les liens, les idées des utilisateurs, afin de travailler ensemble sur les solutions de protection individuelle, dans le cadre des démarches de santé et sécurité au travail. Nous mettons notre expérience et notre expertise au service des utilisateurs, mais également des distributeurs de tous les produits qui permettent de protéger les personnes au travail.



A très bientôt pour la suite du programme....




NOS ARTICLES

RISQUE ELECTRIQUE
Lorsque le courant passe...
Si globalement, le nombre d’accidents a diminué ces dernières années grâce notamment aux actions de prévention prises sur les postes de travail, une vingtaine de personnes décèdent encore chaque année des conséquences du risque électrique.
Ce sont les travaux d’installation, de modification ou de rénovation, les travaux d’ordre non électrique, ou de dépannage qui présentent des risques.
Ces accidents surviennent lors du contact des personnes avec des parties actives (normalement ou accidentellement sous tension), par contact direct ou indirect, ou de l’approche de personnes au voisinage de parties actives (particulièrement en Haute Tension). Ces contacts ou ces approches vont provoquer des brûlures, de l’électrisation (choc), ou de l’électrocution (décès).
Les effets vont également varier  en fonction du courant (alternatif ou continu), de son intensité (différents seuils de 0.5 mA à 1 A), de sa tension (V) des zones de contact (tête-pied, main-pied, main-main, pied-pied, tête-main), de la surface de contact, de la présence d’humidité, et d’autres facteurs liés à la personne ou à son environnement.
Les mesures de protection à prendre peuvent être : l’éloignement de pièces nues sous tension, le positionnement d’obstacles, l’isolation, la coupure, la séparation de circuit, l’emploi de matériel (ex. classe II).
Révision du recueil C18-510
Le recueil relatif aux opérations sur les ouvrages et installations électriques dans un environnement électrique – prévention du risque électrique, a été publié.
Cette révision s’est faite en parallèle avec la révision du décret n°88-1056 du 14 novembre 1988 par le Ministère du Travail portant sur la protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en œuvre des courants électriques,  et la publication du décret n°2010-1118 du 22 septembre 2010 relatif aux opérations sur installations électriques ou dans leur voisinage. Ce dernier décret admet notamment une phase transitoire de 2 ou 3 ans afin notamment de gérer les personnes habilitées suivant le référentiel de 1988, et les personnes non habilitées et qui doivent le devenir.
L’approche, construite sur l’analyse et la prévention du risque électrique à tous les échelons, permet une meilleure définition du rôle de chacun dans les différentes chaînes de responsabilités entre les entreprises et les acteurs. Elle permet de clarifier les notions d’ouvrages et d’installations, de clarifier les opérations d’ordre électrique et non électrique.
 Un guide exhaustif et clair est disponible sur Catuelec.com : guide pratique 2012.
L’annexe C, normative, aborde l’emploi et l’entretien des principaux équipements de protection et de l’outillage, spécifiques aux opérations d’ordre électrique.
Sur la partie protection individuelle, nous retrouvons les éléments suivants :
Le logo : double triangle
Des résistances isolantes et chaleur et flammes :
Protection du crâne :
 EN 397 : casque de sécurité
PP / PE / ABS : pour usages courants : essais électriques
Marquage 440VAC
Marquage :  MM projections de particules en fusion

EN 50365 : casque de sécurité (risque électrique)
Matières duroplastiques type polyester ou polyamide / fibre de verre  ou fibre de carbone ; phénol / textile ; PBT, ou matières thermoplastiques type ABS ou PE, PP
Test à 1000V (courant alternatif) et 1500 (courant continu)
Marquage : classe 0
Marquage :  MM projections de particules en fusion

Possibilité de rajouter un protège nuque avec un tissu retardateur de flammes (cf protection du corps)
Protection des yeux et du visage :
EN 166 : protection des yeux
Marquage 8 pour des visières qui résistent à l’arc électrique
(12kA max à 400V 50Hz, 1s)
Visières très couvrantes, avec si possible un retour au niveau du cou.

Protection des mains et des avant-bras :
EN 60903 : gants et moufles isolants
EN 60984 : protèges-bras isolants
Gants latex trempés ou composites, supportés ou non supportés
Marquage : classe/catégorie  ; exemple  4/R


Protection du corps :
EN 50286: vêtements isolants pour installations basse tension
Pour travaux sous tension jusqu’à 500V AC et 750V DC (classe 00)

EN 61482-2: vêtements de protection contre les dangers thermiques d’un arc électrique
Les vêtements de travail non propagateurs de flammes et sans pièces conductrices sont cités dans l’annexe C mais peuvent prêter à discussion, car ils sont évoqués comme des vêtements ne nécessitant ni entretien ni suivi (donc hors champs EPI). Et pourtant, ces exigences techniques relèvent bien de la norme EN 14116 (ex. EN533) : vêtements à propagation de flamme limitée.
3 indices de propagation; nombre de nettoyages avec marquage H (pour domestique) ou I (pour industriel) ; température de lavage
Coton ignifugé (type Proban)
Fibres modacryliques
Chlorofibres  




Protection des pieds :
EN 50321 : chaussure isolante (pour travaux sur installation à basse tension)
Chaussure sans accessoire métallique. Semelles en PU ou TPU, caoutchouc synthétique
Marquage : n°de série ou de lot ; mois et année de fabrication ; espace pour indiquer la date de première utilisation, et la date des contrôles périodiques (sur l’extérieur de la chaussure)

classe
Tension nominale (V)
Tension continue
00
Jusqu’à 500V
Jusqu’à 750V
0
Jusqu’à 1000V
Jusqu’à 1500V


Autres infos :

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Chutes de plain-pied

A prendre au sérieux !

Chuter, tomber, choir, trébucher, s’étaler…prêtent bien souvent à rire. Les cascadeurs et clowns en tout genre le savent bien, et ce rire là est universel. Lorsque je chus, vous rîtes bien avant de vous inquiéter ! Et pourtant, « quand on tombe, on ne tombe jamais bien » disait Alexandre Dumas. En effet, même tomber amoureux peut être chose douloureuse !

Soyons sérieux. Saviez-vous que presque un quart des accidents du travail sont des chutes de plain-pied ? Selon les chiffres 2007 de la CNAMTS, les chutes de plain-pied représentent 25% des journées d'incapacité temporaire, 23% des accidents ayant entraîné une incapacité permanente, et 3% des accidents du travail mortels. Le coût total du risque représente un demi milliard d’euros.

Mais qu’est-ce qu’une chute de plain-pied ? Bonne question, car la réponse n’est pas si évidente. Il s’agit des accidents pour lesquels le premier événement imprévu est une interaction entre le pied de la victime et un support. L’INRS a proposé une définition plus large, qui introduit la perturbation de l’équilibre corporel de la victime à l’occasion d’un travail qui n’est pas exécuté en hauteur. La CNAMTS, avec l’élément matériel 01 de la classification des accidents du travail, introduit dans l’intitulé « accidents de plain-pied », outre les chutes suite à la perte d’équilibre, les douleurs ressenties suite à un mouvement brusque, ample et/ou inhabituel, ou une blessure lors de l’ouverture ou la fermeture d’une fenêtre.

Les conséquences sur le corps humain ?... des contusions, des douleurs, lumbagos, entorses, plaies, fractures, lésions multiples, voire même, décès.

Les causes ?... Les chutes résultent de l’imbrication du sol, des chaussures, de l’organisation du travail (déplacements, temps d’exécution des tâches…) et de l’aménagement des locaux, notamment l’éclairage.

Deux principaux événements :

• Les glissades : elles surviennent lorsqu’il y a trop peu de frottement ou d’adhérence entre les chaussures et la surface de marche. En général, cela se produit lorsque les surfaces sont humides ou graisseuses, lorsqu’il y a des déversements accidentels, suite à des intempéries, lorsque des tapis ou autres couvre-plancher sont décollés ou mal ancrés, et lorsque, sur une même surface de travail, les degrés d’adhérence sont différents.

• Les trébuchements : ils surviennent lorsque le pied heurte un obstacle et que l’on perd l’équilibre. En général, cela se produit lorsque la vue est obstruée, lorsque l’éclairage est déficient, lorsque le passage est encombré, lorsqu’un tapis est plissé ou que des câbles sont à découvert, lorsque les surfaces sont inégales (marches, seuils,…).

Comme toujours, lorsque nous parlons d’accidents du travail, nous parlons de prévention. Mais concernant les chutes de plain-pied, l’affaire est plus complexe qu’il n’y parait ! Revenons sur le regard que nous pouvons porter sur une chute : la situation tient souvent plus du ridicule que de la gravité. Ce risque est d’une part accepté, et d’autre part souvent minimisé. Par ailleurs, le risque de chute de plain-pied est diffus et tient à une multiplicité de facteurs. Pour finir, ce risque n’est pas lié à un métier ou une situation de travail précise, et l’on parle bien souvent d’accident du quotidien pour l’évoquer. Ainsi, les études et les recherches conduites ne sont pas à la hauteur du risque réel encouru par les personnes au travail.

Nous connaissons cependant les éléments de prévention. Il convient de veiller à la qualité des surfaces de marche, de dégager les chemins de circulation, d’éclairer les lieux de passage, d’éviter d’accélérer les vitesses de marche, de choisir des chaussures appropriées.

Les chaussures ont également un rôle à jouer. Les laboratoires notifiés mesurent ce que l’on appelle le phénomène de glissance (sols et chaussures), avec la prise en compte d’un coefficient d’adhérence dynamique et statique. Les chaussures de sécurité doivent à cet effet justifier d’un coefficient d’adhérence dynamique suffisant d’au moins 0.15. En 2008, de nouveaux marquages sont apparus pour témoignerde ces performances : SRA/SRB/SRC, ce dernier représentant la performance la plus élevée (force de résistance au glissement / force d’appui sur un sol inox ou céramique et l'utilisation d'huiles et solvants).

Une chaussure peut être appropriée à la nature d’un sol (lisse ou meuble, huileux, mouillé, chaud….), à l’environnement de travail (intérieur, extérieur, sec, humide, froid, chaud…), à la durée du port et aux principaux risques encourus que sont généralement l’écrasement et la perforation.

L’étude de la marche chez l’homme révèle une légère supination et un contact dynamique en S de toute la voûte plantaire. Ce sont là des spécificités qui déterminent les centres d’énergie et les points d’appuis. Le flex d’une chaussure permettra au cours de la marche ou dans certaines positions de travail, un confort et moins de fatigue. Le soutien de la voûte plantaire par un élément plus rigide apporte une stabilité qui permet d'éviter les entorses. Les recherches en matière de réalisation du chaussant de protection s’orientent vers un développement des matières favorisant la résistance et le confort d’accueil.

La semelle en contact avec le sol, appelée semelle de contact, semelle d’usure ou semelle de marche, doit garantir, en fonction du matériau choisi, de sa sculpture et du procédé de fabrication, les performances suivantes : accroche, antiglisse, sécurité et confort d’accueil.

Pendant la marche normale, le moment critique vis-à-vis du risque de glissade est l’impact du talon sur le sol, d’où l’importance du dessin et des qualités antidérapantes de cette extrémité de la semelle.

Outre la semelle, la partie supérieure de la chaussure, appelée la tige, doit apporter suffisamment de confort et de maintien du pied et de la cheville, pour permettre à l’utilisateur "d’oublier" sa chaussure tout en étant sécurisé dans ses multiples mouvements. La tige doit avoir des zones rigides pour assurer le maintien, et des zones souples pour permettre la flexion du pied.
                                                                                                                        
                                                                                                                        

Dermatoses professionnelles de la main
Préservons notre meilleur outil !

La main reste le siège d’environ un quart des accidents du travail. Concernant les dermatoses professionnelles, le ciment fait partie des principales nuisances, et le BTP reste le second secteur touché par ces maladies de la main. Ces dermatoses sont principalement représentées dans les tableaux du régime général n°65 (dermites eczématiformes) et n°8 (ciments).

Exemples du BTP :

Maçons, carreleurs, chappistes…

1. brûlures chimiques : ciment et surtout ciment à prise rapide (facteurs aggravants : l’action du froid en hiver et de la sudation en été)


2. dermatites d’usure et d’irritation : ciment ; traumatismes par manipulation des parpaings ; lavage des mains avec des détergents ou savons alcalins

3. eczémas de nature allergique : chrome contenu dans les ciments ; résines époxydes contenues dans les ciments très imperméables ; fluides et huiles de coffrage

peintres

1. dermatites d’irritation : produits de décapage ; solvants et diluants

2. eczémas ou urticaires de contact allergiques aéroportées ou non Résines plastiques : colle et vernis ; conservateurs et additifs ; pigments et colorants, métaux

3. tatouages traumatiques : iInjection sous-cutanée de peinture à haute pression (peut entraîner une ischémie secondaire d’un doigt pouvant aller jusqu’à l’amputation)

 
Vrai problème médical, et vraie victoire de la prévention

Le ciment représente la première cause de dermatite de contact. Le ciment, invention des Romains pour faire tenir les cailloux ensemble, est utilisé depuis très longtemps. Lors d’une interview accordée à l’Industrie Cimentière Française, le Professeur Escande, chef du service de dermato-vénérologie de l’hôpital Tarnier Cochin, rappelle le succès des actions de prévention, diminuant par 4 ces 25 dernières années le nombre des dermites du ciment.

Pour un dermatologue, il y a deux différences fondamentales : la dermite d’irritation (brûlure), et l’eczéma (ou gale du ciment).

La dermite d’irritation est une réaction cutanée caractéristique, qui se manifeste lorsque la peau entre en contact avec le ciment liquide, qui a été gâché. Le mélange devient alors alcalin et dégage de la chaleur. Ce n’est pas une réaction allergique, mais plutôt une forme de brûlure. La peau irritée, voire brûlée, devient très sèche. Les fissures qui apparaissent sont douloureuses et lentes à guérir

La gale du ciment correspond à une réaction allergique, qui apparaît sous forme d’eczéma.

Les éléments allergènes contenus dans le ciment peuvent être :
• Le chrome hexavalent
• Le cobalt
• Le nickel

Les facteurs déclenchants et/ou aggravants sont :
• Un contact fréquent et prolongé
• Une attaque préalable de la peau : PH alcalin, blessures superficielles, hygiène insuffisante

Simplicité de la prévention ! Les bons gestes sont à portée de main…
• Je porte des gants
• Je me graisse les mains avec des pommades protectrices
• J’installe des points d’eau

La solution gant :



L’utilisateur cherche à allier confort et efficacité ; la recherche de la solution est dans le compromis entre le niveau de performance du gant, le niveau de confort au porter. Les gants high-tech par exemple, permettent d’associer la finesse, la respirabilité et la résistance d’un support tricot, pour plus de confort et de dextérité, à la protection d’une enduction latex, nitrile ou polyuréthane, pour plus de performance.




Exemples :

Coulage du béton  : support jersey ou flocage coton /  enduction nitrile, néoprène ou latex


Démolition ferraillage, construction fine, taille de pierre :  support PEHT type Taeki ou para-aramide type Kevlar / enduction nitrile ou polyuréthane

Maçonnerie, pose de matériaux : support jersey coton ou coton-polyester / enduction latex, PVC, nitrile

Manutention briques, parpaings : support jersey coton, tricot polyamide / enduction nitrile, latex ou polyuréthane

Enduits carrelages : support jersey coton, tricot polyamide, Tricot PEHT / enduction latex, polyuréthane, nitrile